mercredi 25 mai 2016

Le dernier bout en mer Norfolk jusqu'à New-York

Ce petit segment vous fera rigoler puisque les impressions qui s'en dégagent, on les a tous vécus.

On parle ici de ces dernières heures ou derniers milles interminables parce qu'on a hâté de revenir voir les siens. 
On a hâte de rejoindre le troupeau et reprendre la vie active. 

Même si j'ai vécu des moments absolument magnifiques, et que j'ai navigué des eaux d'une limpidité remarquable ou encore que je me suis rendu où plusieurs d'entre vous ne pourront y aller qu'en rêve, je suis pressé de repartir la roue. 

Quelle thérapie les voyages, j'avais peur d'avoir de la difficulté à revenir, à reprendre le travail! Au contraire,, depuis quelques années,  j'avais l'impression de tourner en rond, je manquais de motivation. 

L'homme qui revient a le gout de créer, il a la tête pleine de rêves et de projets.

J'aime mon métier de gestionnaire, j'aime être le créateur de ma vie, un capitaine sur son voilier crée aussi la sienne, sa vision de la journée avec sa navigation.

Je reviens aussi avec en tête le gout de l'amour, de retrouver ce doux sentiment après 9 mois de privation. 

Voilà, je t'ai vidé mon cœur cher blogue, je te promets de te compléter et de rajouter des centaines de photos et anecdotes stupéfiantes. 

Ici votre Capitaine fut un vrai plaisir à filmer et à vous faire rigoler en voyageant avec moi. 

Je remonte heureux et serin vers le nord et étrangement, je m'attendais à geler, mais à tord à cause des fronts fronts froids sur la côte est, il fait plus chaud chez moi.

Au moment d'écrire ces mots, je suis dans mon lit après mon quart de nuit de navigation, dans l'Atlantique vis-à-vis la rivière Delaware. Normalement durant la nuit je dors un peu, mais la nuit passée ce ne fut pas le cas! Il y avait 7-8 voiliers en navigation avec le même objectif, remonter au nord avant l'arrivée d'un autre front! Un de ceux là, un moron... est venu du large par mon tribord ( la droite du voilier) et est venu se placer devant moi à 500 pieds. Pourtant j'étais très visible avec mes feux de navigation ouverts. 

Il a dévié graduellement jusqu'à quelques centaines de pieds et j'ai du changer mon cap par plus de 5 fois... Les deux derniers j'ai glissé sous lui pour me placer à son tribord et il a trouvé le moyen de me rejoindre les deux fois... Quelle nuit gâchée à surveiller ce mauvais navigateur!

Avant de quitter et sur une touche humoristique, hier soir j'ai reçu un appel radio d'un voilier en avant de moi de 5 milles, la dame me demandait si on avait à bord un problème de mouches... 
En effet, comme eux, on a été envahie par des centaines de mouches, il y en avait partout! Mon équipier, Pierre-Olivier et moi, avons passé la journée et une partie de la soirée à chasser les insectes... A 6 milles au large faut le faire!


mercredi 18 mai 2016

Morehead-Beaufort

Après 5 jours en mer, nous voici vers notre première cible qu'on gardait en cas de mauvais temps.
En effet, on s'est dérouté afin de laisser passer une dépression qui s'est formée au-dessus de nous.
Le cap Hatteras est un des lieux où se forment la plupart des dépressions sur la côte Est des États-Unis.

Nous voici donc à Morehead, une jolie ville où les gens sont vraiment gentils, un coup de coeur!
C'est bien de toucher terre après plusieurs jours en mer, le pied au sol est assez différent, je vous l'assure.

Le capitaine est heureux, la raison vous la saurez bientôt!

Nous sommes arrêtés à la Marina Portside, cette Marina nous a été chaudement recommander sur Active Captain! Le proprio, Denard est un homme vraiment sympathique. Je vous la recommande sans aucune hésitation.

Denard, un winner sur active Captain! Il pose fièremenr devant sa marina

Véro mon équipière pose dans la Triumph de Denard


Nous étions arrêtés ici pour éviter un coup de vent, mais le problème s'est transformé en autre chose! Au départ, on a perdu notre hélice, on a dû plonger avec les bouteilles afin de la récupérer dans 40 pieds d'eau et 2 pieds de visibilité. Des cadavres de Mahi Mahi découpés en filet couvraient entièrement le fond et bien sûr, des centaines de crabes bleus se régalaient, pas tellement excitant de fouiller là-dedans...

Mon équipier Pierre-Olivier et moi-même avons alterné

Mon hélice une fois nettoyée

On passe donc deux jours à cette marina, WIFI, vélos et plein de supers restos autour, seul bogue, les douaniers sont venus à bord et sont partis avec toutes notre viande et même les œufs achetés ici... Un peu décevant nos voisins limiers!

J'ai utilisé mon abonnement Tow Boat US pour me déplacer à une marina pouvant me sortir de l'eau afin de réparer et de laver la coque de la belle LiberSea qui en a grandement besoin puisqu'elle est à l'eau depuis mai 2015. je vous les recommande fortement.

Derrière le remorqueur




Une hélice en moins!

Le capitaine veille à sa douce

On a été obligé de défaire les deux pataras et l'antenne HF pour sortir, LiberSea est trop haute!

Yark, il était temps!


On se retrouve donc à la Marina Town Creek de Beaufort.
On nous a fourni une voiture pour faire le plein de propane et l’épicerie est à 50 % moins chère que partout ailleurs ou je suis passé depuis novembre dernier, enfin...

Mes équipiers et moi avons fait un super travail de nettoyage afin d’enlever les bernacles et les algues collées. Toutefois il mouille sporadiquement aujourd'hui ... Pas possible de peinturer! 

Mise à l’eau prévue demain, mais... Il y a un mais, le vent se lève sur le Cap Haterras, surnommé le cimetière de l’Atlantique. 

Vous saurez bientôt notre décision, Intercoastal ou la mer...





vendredi 13 mai 2016

4eme journée en mer

Ce matin cela fait 4 jours qu'on ne voit plus la terre et on eu droit à un ballet d'une baleine juste à côté de LiberSea elle croyait sans doute y retrouver une semblable en LiberSea!

Demain matin nous serons à Beaufort pour 2 jours afin de laisser filer du mauvais temps qui aurait rendu notre croisière un peu trop inconfortable. On a encore 110 milles marins à faire et on passera le Inlet de Beaufort.

Nous avons atteint un record de vitesse avec photo à l'appui comme puisse, 10.6 noeuds avec le courant du Gulf Stream nous portant!
Je fais toujours les quarts de nuit, j'aime cette solitude qui me permet de préparer ma vie active qui repartira des mon retour.

On a croisé un banc de dauphins, entre 25 et 50 jolies créatures remplies de joie et propageant le bonheur autour d'elles!










On est dans le Gulf Stream, un courant marin qui apporte la chaleur vers le nord.


LiberSea file à 10.5 noeuds!

La houle vient d'Est et mesure 7-8 pieds






J'ai le gout de vous présenter mes deux équipiers :

Pierre Olivier, un gars super, on a des atomes crochus c'est sur, il sait écouter sans porter de jugement, sa formation en relation d'aide est bien pratique pour une capitaine aussi délinquant et épicurien!



Véronique, heureuse maman et mamie de 5 rejetons, met de l'entrain avec ses propos toujours bien pensés. C'est son deuxième séjour sur LiberSea, sa soeur Régine et elles ont fait les Iles vierges Britaniques et Américaines avec moi. J'ai adoré leur présence et lorsque Véro s'est proposé pour faire partie de cette traversée, je n'ai pas hésité une seule seconde à donner mon approbation.




Après plusieurs jours de moteur par manque de vent, c'est le bonheur aujourd'hui! Enfin Éole y donne du sien!



jeudi 12 mai 2016

3eme jour en mer et déroutage imprévu

On progresse à voile et moteur presque toujours depuis le départ de WestEnd, Bahamas.
Le vent est faible, mais la température vraiment bien!
Nous sommes à 175 milles de la côte et nous devrons se diriger vers celle-ci puisque deux fronts froids originaires de la zone du Cap Haterras vont nous tomber dessus avec une grosse mer et du vent de 20 à 40 kns, le capitaine à prioriser la sécurité et a changer le cap en direction de Cap Fear et si on peut et que le Gulf Stream est assez fort, nous irons jusqu'à Beaufort en se faisant pousser.

SVP, pas de panique, on a le temps de se rendre en sécurité et acheter quelques bières américaines pour l'équipage.

Voila

A suivre

LiberSea out

mercredi 11 mai 2016

2e jour en mer

La mer, toujours la mer disent si bien les français!

On est au large de la Floride, j'ai trouvé un cap qui nous permettra de profiter du courant marin montant, le Gulf Stream qui croisera notre route bientôt.

Un peu rouleur comme navigation, mais l'équipage tient bien le coup, on a bien hâte de nous retrouver dans notre assiette de fruits de mer à Sandy Hook!


Le capitaine fait les nuits, le jour il se repose parfois



A 350 milles au large, ce magnifique oiseau est venu prendre un peu de repos





3 jours et demi de navigation de prévus afin de rejoindre le Cap Haterras et ensuite un autre deux jours et demi pour Sandy Hook, la porte d'entrée de New York.


Voilà, pour les amis, on mange bien, personne de malade, on salue les navires commerciaux qui nous passent et repassent partout autour.

Un coucher de soleil sur la mer ne s'oublie pas