samedi 19 septembre 2015

Sandy Hook NJ à Delaware City, DE

"Le plus grand voyageur est celui qui a su faire une fois le tour de lui-même."(Confucius) "

Départ de Sandy Hook NJ

Depuis deux jours déjà que nous attendons une fenêtre météo afin de prendre la mer jusqu'à Cap May.
Vents trop forts ou de la mauvaises direction, mais voila qu'un front chaud nous apporte du beau temps et puisqu'un front froid passe tout près, on aura du vent! On prévoit presque une semaine de beau temps à l'horizon, mais un vent provenant du sud-ouest, c'est à dire dans le visage, pour nous (on serait obligé de naviguer à moteur).

Ainsi, le 15 septembre au matin, petit revirement, on nous annonce 10-15 noeuds de l'ouest et un peu de sud-ouest (celui qu'on ne veut pas), à peine quelques heures et par la suite, toute la nuit du nord-ouest! Presque parfait, on part donc, 4 voiliers en même temps vers le suite, un objectif de 120 milles environ.

Sont partis en même temps que nous :

Melman, L'Apache et Gienah tous de sympathiques équipages du Québec







Voici le trajet initialement prévu pour 24 H que nous avons effectué en presque 36 H puisque
nous avons décidé de continuer vers le Fleuve Delaware.



Nous levons l'ancre vers le sud en direction de la pointe de Sandy Hook, j'étais tout excité de faire un peu de voile, on n'a rien fait depuis 2 semaines déjà!

J'ai même sorti la grande voile dans l'attente de passer la pointe et hop-là par la suite!

Déception en passant la pointe, un vent très léger pour avancer.

Ce fût comme ça plus de 24 heures...Sauf une trois ou quatre heures où on est parti vers le large afin d'avoir un peu de vent. On a eu droit à un coucher de soleil magnifique! Notre navigation s'est faite à environ 5 et 10 milles nautique de la côte.

Avouez que c'est magnifique!
Vraiment beau





















Par la suite, ça s'est vraiment gâté, le petit vent du sud s'est amplifié pour devenir un vent fort et le nord-ouest tant attendu ne s'est jamais manifesté! On s'est donc retrouvé à moteur durant plus de 20 heures jusqu'à la pointe du Fleuve Delaware.

On a eu une nuit avec de la vague courte espacée de 3-4 secondes et d'une hauteur de 3 à 5 pieds comme de la vagues de lac assez fortes...

On n'a pas vraiment dormi, ni fait de quart de veille.
Nous avons choisi de naviguer plus au large que nos autres amis afin d'éviter le plus que possible les routes des autres navigateurs et navires commerciaux.

J'ai installé, avant de partir, un transpondeur AIS dans le voilier et je n'en n'ai eu aucun regret. Avec ce joujou, je vois et je suis vu par la grande majorité des navires, cargos et autres bâtiments sauf certains bateaux de pêche qui le ferme afin de ne pas dévoiler à la compétition, leurs meilleurs endroits de pêche. Les navires commerciaux utilisent par obligation ce service gratuit. un classe A émettant à toutes les 30 secondes avec une puissance de 25 watts qui permet aux autres navires rencontrés de connaitre toutes les informations pertinentes sur le navire à savoir son cap, sa vitesse, la description du bâtiment ainsi que sa destination.


Ce système est de plus en plus populaire auprès des navigateurs naviguant dans les eaux achalandées. Certains ports d'Asie les rendent obligatoires pour tous.


Pour en connaitre une peu plus, voici le principe de l'AIS.


LiberSea utilise un AIS transpondeur de classe B émettant 2 watts. On nous retrouve en temps réel sur Traffic AIS.




Cap May 

Cap May n'était pas loin, il s'agit d'un port voir un trou d'ouragan c'est à dire un emplacement où les navires sont bien protégés en cas de mauvais temps. La garde côtière américaine y opère également son centre d'entrainement et ils sont plutôt actif à ce qu'on dit...


Nous étions fatigués ce mercredi matin, cependant, mon équipier Jean-Pierre et moi avions en tête de continuer malgré la fatigue qui nous affectait.


LiberSea a un tirant d'air de près de 64 pieds, ceci signifie qu'il ne pouvait rejoindre le Fleuve Delaware par le Canal de Cap May qui est un fantastique raccourci puisque un pont qui n'offre que 55 pieds de clairance est présent dans la voie navigable. De plus, à cause des courants de marée assez intense, nous devions sortir de cette baie intérieure par le même chemin que celui qu'on rentre en choisissant pour entrer la marée montante et pour sortir la marée descendante. Contourner le cap nous donnait plus de 3 heures de détour,

Voici un brin d'histoire sur ce canal si vous aimez aller au bout des choses.

Mon équipier et moi avons choisi de remonter la Delaware malgré tout sans s'arrêter!




Le Fleuve Delaware (the river en anglais)

Quelle mer intérieure, pour ceux qui n'ont pas remonter ce cours d'eau, sachez que je fût excessivement surpris de la largeur de ce fleuve!
Pas beaucoup d'eau et des dragueurs partout, c'est ce qu'on perçoit en remonter ce cours d'eau!
Un courant de marée nous poussant dans le dos, on filait à plus de 8 noeuds.



C'est le genre de trafic que l'on rencontre sur ce fleuve
Si on tient compte de la largeur du canal, LiberSea naviguait dans le champs!



Le New Jersey et Delaware requièrent les besoins d'énergie nucléaire afin de combler leurs besoins en énergie.
Voici ici la centrale de Hope Creek sur la rive est près de Delaware City.
En passant tout près, on remarqua que la température de l'eau du fleuve était de 88 deg
La fumée en haut est de la vapeur d'eau.
Des grosses bêtes qui nous offraient des vagues immenses



Des aides à la navigation partout


Voici l'entrée du canal, nous avons passé la nuit tout près de cet emplacement.
Une nuit paisible qui nous a permis de reprendre un peu d'énergie.
La fin de cette journée s'est terminée à Delaware City, je trouvais l'endroit assez moche jusqu'au moment où j'ai mis le pied à terre. C'est une ville assez bien retaper qui a sans doute été déjà très prospère. Cette ville est tout près du canal C&D (Chesapeake & Delaware) que nous prendrons demain. Ce canal a toute une histoire!
Il y a aussi un embranchement reliant le canal C&D avec la ville, on y retrouve la marina ainsi que le quai municipal, toutefois attention à la profondeur de l'eau à marée basse, c'est de la boue! On peut alors facilement comprendre le texte de l'affiche `Dock at your own risk`...

Crabby Dick, à essayer à tout prix leur fameux Crabcake, j'en salive encore!
Le petit serveur était vraiment sympathique également.








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